Les fabricants brésiliens de produits d’hygiène personnelle, de parfums et de cosmétiques, représentés par l’ABIHPEC (Associação Brasileira da Indústria de Higiene Pessoal, Perfumaria e Cosméticos), et la Humane Society International (HSI), une ONG dédiée à la défense des droits des animaux, ont trouvé un accord pour travailler ensemble au vote d’une loi fédérale interdisant de tester les produits cosmétiques sur des animaux au Brésil.
Les deux organisations demandent maintenant le soutien de l’opinion publique brésilienne pour que le Projet de Loi de la Chambre des représentants (PLC) 70 - en discussion au Sénat fédéral depuis 2014 – soit amendé sur la base du consensus obtenu et voté dans les plus brefs délais.
« Ce vote permettra de mettre en phase les exigences légales en matière d’expérimentation animale avec les besoins de l’industrie et les exigences des consommateurs et de la société en général » , explique l’ABIHPEC.
L’interdiction de tester les cosmétiques sur les animaux est déjà en vigueur dans 12 États brésiliens et dans le District fédéral. Selon l’ABIHPEC, cette situation est source d’incertitude juridique pour ce secteur alors qu’une loi fédérale robuste permettrait d’harmoniser les exigences dans l’ensemble du pays.
« Avec cette loi, le Brésil - qui représente environ 50% du marché des produits d’hygiène personnelle, de parfumerie et de cosmétique en Amérique latine - rejoindra un nombre croissant de pays qui ont déjà adopté des lois similaires », souligne l’association professionnelle.
Le PLC 70/14 a été ajusté afin que la nouvelle formulation reflète les avancées technologiques qui ont eu lieu depuis 2014, ainsi que les meilleures pratiques internationales.
Ces pratiques impliquent :
L’interdiction d’effectuer de commercialiser dans le pays des cosmétiques et des ingrédients destinés à l’usage exclusif de ce secteur quand ils ont été testés sur les animaux ;
La définition de critères d’utilisation des données issues de tests déjà réalisés sur des animaux à d’autres fins ;
Les deux organisations demandent donc aux parlementaires, ainsi qu’au gouvernement fédéral, de soutenir le texte à sa discussion, pour qu’une loi fédérale soit votée rapidement.