Constatant les excellents chiffres de sa division Prestige, Coty entend bien adapter son offre aux évolutions structurelles du marché, en particulier en ce qui concerne la parfumerie, où de plus en plus de consommateurs optent pour des produits plus premium et qui tiennent plus longtemps.
« Dans ce contexte, nous continuons à développer la catégorie des parfums et à premiumiser notre activité grâce à nos marques iconiques et à nos lancements phares, tels que Burberry Hero and Her, Gucci Flora Gorgeous Jasmine et Gorgeous Gardenia, Boss Bottled Parfum et Chloé Atelier des Fleurs », a expliqué Sue Y. Nabi, PDG de Coty, lors de la présentation des derniers chiffres du groupe.
Une nouvelle ligne de parfums de luxe
Pour aller plus loin dans ce processus, Coty a annoncé en mai le lancement en 2024 d’Infiniment Coty Paris, une nouvelle collection de parfums haut de gamme, à l’image de ce qu’est sa marque Orveda, dans la catégorie skincare. Le projet a été présenté comme « le plus ambitieux et le plus haut de gamme à ce jour » dans la catégorie parfum pour la société.
Cette collection, pour laquelle des brevets sont en attente aussi bien pour la formulation que le packaging (une première selon Coty), comptera à terme quatorze fragrances.
« Infiniment Coty Paris est une création qui marque une progression naturelle pour l’entreprise, fusionnant beauté, science et art », a déclaré Sue Y. Nabi, expliquant que de nombreux autres aspects seront révélés dans les prochains mois.
Répondre aux attentes d’un marché de plus en plus axé sur le luxe
Avec dans son portefeuille des marques comme Gucci, Chloé, Burberry ou encore Miu-Miu, Coty dispose des moyens de répondre à la demande de consommateurs qui orientent leurs dépenses vers des produits plus haut de gamme, tout particulièrement dans les catégories parfum et maquillage.
Pour le troisième trimestre de son exercice 2022-2023, Coty a publié un chiffre d’affaires en hausse de 9%, malgré son retrait de Russie. Sur cette période, sa division Prestige a progressé de 10% et a généré un bénéfice d’exploitation de 102,4 millions de dollars, contre 83,8 millions de dollars l’année précédente. Elle représente désormais 62% de l’activité du groupe.
L’entreprise entend notamment utiliser les marges de manœuvre dégagées par ses bons résultats, ainsi que par les économies réalisées, pour financer le développement de l’autre pilier de sa stratégie, son activité skincare, là encore, en visant le haut du segment.
« Même si nous n’en sommes qu’aux toutes premières étapes de la création de notre pôle de marques de soins, je suis encouragée par les premiers signaux positifs que nous observons, qu’il s’agisse du buzz social et des commentaires de produits concernant la Ligne Princière de Lancaster, ou des changements progressifs dans le positionnement commercial de la marque via sa nouvelle image et son tout dernier sérum », a indiqué Sue Y. Nabi.
Le tout récent lancement de l’OmniPotent Concentrate d’Orveda répond à la même logique d’exploration des attentes du segment supérieur du marché.
Au début du mois de mai, le groupe, coté à New York, a annoncé envisager une deuxième cotation à la Bourse de Paris pour renforcer sa présence en Europe et attirer de nouveaux investisseurs.