Le plafonnement des promotions non-alimentaires voté par le Sénat le 8 février et défendu par les fédérations représentant les fabricants de produits d’hygiène et de beauté aurait « un impact pratiquement invisible sur l’inflation », selon une étude du cabinet Xerfi [1].
La note, rendue publique par les fédérations représentant les fabricants de produits d’hygiène et entretien (FHER), de produits d’hygiène-beauté (FEBEA) et de produits d’hygiène à usage unique (GROUP’HYGIENE), estime que l’impact d’une telle mesure sur l’inflation générale serait compris entre 0,00239 point et 0,0239 point, selon le scénario retenu (une hausse de 1% ou de 10% du prix moyen des produits), soit « un impact pratiquement invisible dans les statistiques » dans l’hypothèse la plus favorable, ou « très négligeable » dans le cas le moins favorable.
Ces conséquences minimes s’expliquent notamment par la part relativement faible que représentent les produits concernés dans la consommation totale des ménages.
Selon la Fédération des entreprises de la beauté (FEBEA), la mesure adoptée par le Sénat en commission le 8 février, qui consiste à appliquer aux produits non-alimentaires vendus en grandes et moyennes surfaces le même plafonnement des promotions que pour les produits alimentaires, permettrait donc « de protéger les sites industriels de centaines d’entreprises de toutes tailles en France, sans impact sur le pouvoir d’achat des consommateurs ».
« Cette étude apporte de la raison au débat actuel sur les relations commerciales et la démonstration claire que l’encadrement des promotions ne provoquerait pas d’effet notable sur l’inflation. La surenchère promotionnelle est préjudiciable pour le secteur alimentaire comme pour le non-alimentaire en détruisant de la valeur, des emplois et des sites industriels en France. En conservant des niveaux de promotion très intéressants pour le consommateur (jusqu’à -34%), les sénateurs ont compris qu’il était possible de ne pas opposer pouvoir d’achat et industrie », concluent les fédérations professionnelles FHER, FEBEA et GROUP’HYGIENE dans un communiqué.
Après la modification du texte par le Sénat, la « Proposition de loi visant à sécuriser l’approvisionnement des Français en produits de grande consommation » est maintenant en deuxième lecture à l’Assemblée nationale.