À partir du 12 avril 2024, en application de la loi AGEC du 10 février 2020 [1], les fabricants et les marques devront signaler aux consommateurs la présence avérée, présumée ou suspectée de perturbateurs endocriniens dans les produits de la vie courante commercialisés en France [2].
Ces informations devront obligatoirement être affichées pour les produits dont la concentration en perturbateurs endocriniens est supérieure à 0,1% (en pourcentage massique). Cela concerne aussi bien le produit que son emballage.
Les perturbateurs endocriniens sont des substances qui peuvent agir sur le système hormonal et peuvent être présentes dans différents objets du quotidien (jouets, produits ménagers, cosmétiques, etc.).
Scan4Chem vise 30 millions de requêtes
Pour faciliter l’accès à ces données, les consommateurs sont invités à télécharger l’application Scan4Chem et à scanner les codes-barres des produits en question (directement en magasin ou en ligne). Gratuite et associée à une base de données européenne centralisée, l’application permet non seulement de se renseigner sur la présence de perturbateurs endocriniens, mais aussi d’entrer en contact avec le fabricant ou la marque d’un produit pour obtenir des précisions.
L’application a été développée par l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris), dans le cadre du projet européen LIFE Ask REACH, qui a pour "objectif général d’améliorer la substitution des substances extrêmement préoccupantes (SVHC)".
Disponible en France sur Apple et Android et présente dans plusieurs pays d’Europe, l’application Scan4Chem « ambitionne, à terme, de faire l’objet de plus de 30 millions de requêtes », précise le site internet de l’Ineris. L’Institut avertit tout de même que, si cette application a pour vocation de « cibler la présence de substances extrêmement préoccupantes au regard de leurs effets sur la santé et l’environnement », elle n’a toutefois pas été pensée pour « fournir la liste exhaustive des composants d’un produit ».