Dans une société qui idolâtre la jeunesse, vieillir peut ressembler à une malédiction honteuse. Pourtant, un nombre croissant de personnes assument leurs mèches argentées, comme le montre une nouvelle étude menée par la plateforme de réservation de prestations beauté et bien-être StyleSeat, qui a interrogé plus de 2.000 Américains sur leur perception du vieillissement [1]. Mais, si l’idée de vieillir est – globalement – mieux acceptée, la pression sociale rend la chose bien plus complexe pour les femmes. Ainsi, si 70% des hommes n’ont aucun problème avec le fait de vieillir, ce n’est le cas que de 57% des femmes.
Le choix de l’authenticité
Globalement, l’étude montrent une forte acceptation des changements relatifs au processus de vieillissement, de la part des Américains, hommes et femmes confondus. Près des deux tiers des répondants (63%) s’accordent en tout cas à le dire, et près des trois quarts (73%) considèrent même que les personnes plus âgées ont une beauté comparable à leurs cadets. Curieusement, les jeunes générations sont les sont les plus enclines à dire que « la beauté n’a pas d’âge » : 84% des Z, contre 73% des milléniaux, 72% des X et 67% des baby-boomers.
Notons toutefois, là encore, quelques disparités en fonction du genre, puisque 81% des femmes n’ont aucun mal à faire rimer personnes âgées avec beauté, contre seulement 65% de leurs homologues masculins.
Si l’on s’intéresse de plus près aux changements que le vieillissement induit, il semble, en théorie tout du moins, que les Américains soient du côté du naturel. Plus de la moitié d’entre eux (54%) affirment en tout cas privilégier l’authenticité au camouflage des signes de l’âge. Un choix davantage partagé par les baby-boomers (68%), la génération X (62%) et les milléniaux (53%). Les plus jeunes, qui estiment pourtant que la beauté n’a pas d’âge, sont beaucoup moins enclins à accepter d’exhiber, dans le futur tout du moins, les signes de l’âge (seuls 22% choisissent l’authenticité). Là encore, on observe un fossé entre hommes et femmes. Seules 35% des Américaines sont susceptibles de se montrer au naturel en vieillissant, contre 73% des hommes.
Les cheveux blancs, tout un symbole
Si les cheveux blancs ne peuvent pas être associés à la seule question de l’âge, ils en sont l’un des symboles. Aux États-Unis, seulement deux habitants concernés sur cinq affirment les assumer et renoncer aux colorations. Mais cela est - là encore - davantage le fait des hommes (54%) que des femmes (25%). Le sondage révèle par ailleurs qu’un Américain sur cinq choisit de modifier sa coiffure pour paraître plus jeune, dont 24% des femmes et 17% des hommes.
Après avoir posé une batterie de questions aux sondés, les auteurs de cette étude ont établi un classement des États les plus enclins à accepter les changements liés au vieillissement. Avec une note d’environ 91/100, l’Iowa se hisse en tête des États qui acceptent le plus de vieillir, devant la Géorgie, l’Indiana, le Minnesota et le Kansas. A contrario, avec une note de 75/100, le Michigan fait figure de mauvais élève, devant le Maine, l’Alabama, la Floride, et le Nevada.