Pour l’instant testée en laboratoire, cette innovation, baptisée BrightMarker, est en fait une méthode inédite de marquage d’objets, invisible, qui utilise des filaments fluorescents, facilement repérables dans des objets imprimés en 3D. Cette solution prend la forme d’étiquettes fluorescentes, intégrées dans des objets physiques, destinées à les identifier et à suivre leurs mouvements. Ces « étiquettes » sont donc intégrées dès le processus de création de l’objet et ne peuvent plus être ajoutées à des articles existants. Le tout est visible à travers une caméra infrarouge. De fait, les chercheurs ont conçu deux configurations matérielles capables aujourd’hui de détecter ces BrightMarkers : l’une pour smartphones et l’autre pour les casques de réalité virtuelle et augmentée.
La première application qui vient à l’esprit concerne bien évidemment l’identification d’objets volés retrouvés, grâce à ce code unique invisible. En comparaison par exemple avec les AirTags, le dispositif de suivi d’Apple, les BrightMarkers sont peu coûteux et peu gourmands en énergie. À noter qu’ils pourraient également servir de signature numérique unique d’un produit, afin de s’assurer de son origine puis plus tard mettre à jour les informations relatives à son recyclage.
Mais son application la plus intéressante concerne le suivi des mouvements. Placé dans un bracelet, un BrightMarker peut par exemple aider à numériser les mouvements du poignet de l’utilisateur. Installés sur chaque membre, c’est le déplacement d’un être humain entier qui pourrait ainsi être analysé. Cela pourrait être utile dans le cadre de la conception de jeux vidéo ou bien encore la création d’environnements virtuels.
Pour le moment, cette technologie n’en est qu’à ses balbutiements, mais elle pourrait encore conduire à des usages insoupçonnés.