La gouverneure Kathy Hochul a promulgué le New York Cruelty Free Cosmetics Act (A.5653B/S.4839B) qui interdit, à partir de janvier 2023, la fabrication et la vente dans l’État de New York de cosmétiques testés sur des animaux. Les fabricants devront donc utiliser des méthodes de test alternatives. Les cosmétiques actuellement sur le marché resteront toutefois disponibles et plusieurs autres exceptions sont prévues par le texte.
Soutien général
Le projet de loi, qui était soutenu par la députée Linda B. Rosenthal et la sénatrice Alessandra Biaggi, a été adopté par l’Assemblée et le Sénat de l’État de New York avec un soutien bipartisan presque unanime.
« Plus que jamais les consommateurs exigent des cosmétiques sans cruauté, et je suis fière que ma législation interdisant la vente de cosmétiques testés sur les animaux ait été promulguée. Je suis fière d’avoir travaillé avec Cruelty Free International pour faire adopter cette législation et j’ai hâte de voir d’autres États suivre les traces de New York », explique Linda B. Rosenthal.
« New York a finalement rejoint la liste des quarante pays qui ont pris position contre cette pratique néfaste. Protéger la sécurité des humains en testant les cosmétiques est extrêmement important, mais ne signifie pas que les animaux doivent être utilisés à leurs dépens pour notre bien-être », ajoute la sénatrice Alessandra Biaggi.
La nouvelle législation a également été soutenue par le Personal Care Products Council (PCPC). Avec 600 entreprises adhérentes, représentant plus de 90 % de l’industrie américaine de la beauté, le PCPC est la principale association professionnelle représentant l’industrie des cosmétiques aux États-Unis.
Vers une législation fédérale ?
L’adoption du New York Cruelty Free Cosmetics Act pourrait ouvrir la voie au vote d’une législation fédérale.
« L’histoire américaine a montré que l’activité des États entraîne des changements au niveau fédéral. En raison du lien de New York avec les industries de la mode et de la beauté, l’adoption du New York Cruelty Free Cosmetics Act pourrait être le point de basculement menant à l’adoption d’une loi fédérale », a commenté Monica Engebretson, responsable des affaires publiques pour l’Amérique du Nord chez Cruelty Free International.
Un projet fédéral intitulé Humane Cosmetics Act a été présenté, dans sa dernière version, devant la Chambre en décembre 2021. Il prévoit d’interdire la vente et la fabrication de cosmétiques testés sur des animaux aux États-Unis. Selon la Humane Society, plus de 375 entreprises — parmi lesquelles Walgreens, The Body Shop, Unilever, H&M et Paula’s Choice — ont annoncé leur soutien à cette législation qui déciderait d’une interdiction nationale.
« Il appartient maintenant au Congrès d’adopter le Humane Cosmetics Act pour qu’une réglementation cohérente mette fin aux tests cosmétiques sur les animaux dans l’ensemble du pays », affirme Brian Shapiro, directeur de la branche newyorkaise de la Humane Society of the United States.