Les CIL Skin Science Days 2023 traiteront de l’exposome. Pourquoi ce choix ?
Nicolas Bechetoille - L’exposome est un concept d’actualité même s’il a été identifié par Christopher Wild en 2005. Il a d’abord été établi au niveau de la cancérologie puis s’est étendu à toutes les sciences. Il se définit par la mesure cumulative des influences environnementales associées aux réponses biologiques tout au long de la vie. Il prend en compte les expositions provenant de l’environnement, de l’alimentation, du comportement ou encore des procédés endogènes. [2] Autrement dit, notre santé, notre corps et notre peau ne sont pas régulés que par des facteurs génétiques, mais aussi influencés par des facteurs externes, qui seraient responsable à 80% du vieillissement cutané.
Aurélie Pagnon - En effet, ce n’est pas uniquement la génétique qui accélère le vieillissement de la peau. L’exposition au soleil, le fait de fumer, la façon de se nourrir, affectent également notre santé et notre peau. L’organisation mondiale de la santé (OMS) estime que 23% des décès et 25% des pathologies chroniques dans le monde peuvent être attribués à des facteurs environnementaux et comportementaux.
Sur quoi ces journées mettront-elles l’accent ?
Nicolas Bechetoille - Les sessions traiteront respectivement du mode de vie, de l’environnement et des facteurs endogènes/hormonaux, sachant que chaque individu a son propre exposome ! Notre objectif est de parvenir à comprendre l’influence individuelle et cumulative des facteurs. Certaines combinaisons sont explosives. Nous avons un devoir d’information.
Vous avez évoqué la complexité du sujet. Certains points sont-ils plus simples à explorer que d’autres ?
Aurélie Pagnon - L’action des UV est plus facile à tester car la technologie est validée et le processus d’exposition est plus ponctuel et plus facilement quantifiable. À l’inverse, le processus hormonal féminin agit à long terme et rend plus difficile la compréhension des mécanismes et les mesures d’impact.
Nicolas Bechetoille - La complexité réside dans la capacité à établir le lien de cause à effet entre l’exposome et ses conséquences. Ce n’est possible que lorsqu’une pathologie est présente et est analysée par des marqueurs cutanés, à l’image du diabète par rapport à la nutrition.
À qui ces deux journées s’adressent-elles ?
Nicolas Bechetoille - Nous voulons apporter un éclairage au-delà de la dermo-cosmétologie. Nous l’aborderons sous l’angle de la santé dans son ensemble, puisque l’exposome influence l’apparition de cancers et d’autres maladies. Ces journées s’adressent donc non seulement aux chercheurs académiques, industriels de la dermo-cosmétologie, chefs de projets, responsables R&D mais aussi à tous les acteurs de la santé, médecins, pharmaciens.
Aurélie Pagnon - Cet événement est réservé aux professionnels à priori en raison de son approche scientifique très pointue, mais le sujet concerne tout autant le grand public, dans un souci de pédagogie. Il est donc accessible à ceux qui jouent un rôle d’information, associations, presse grand public spécialisée etc.
Quel est le profil des intervenants ?
Nicolas Bechetoille - Chaque session réunit des chercheurs académiques, médecins, pharmaciens, industriels.
Quel message souhaitez-vous transmettre aux marques dermocosmétiques ?
Nicolas Bechetoille - La question centrale est comment se prémunir contre les effets néfastes et maintenir la peau dans des conditions normales et saines. Nous leur proposons donc le fruit d’un gros travail réalisé en symbiose pour disposer du plus de données et de solutions possible et leur permettre de proposer des produits qui limitent ces effets néfastes.
CIL Skin Science Days 2023 Consulter le programme détaillé et s’inscrire : www.billetweb.fr/xxxist-cil-skin-science-days |